La santé de votre chinchilla
- Les Chinchillas du Loing
- 20 mai 2020
- 7 min de lecture
Bien alimenté, votre chinchilla voit se réduire les chances d’être malade. D’autant que certaines maladies, en apparence bénigne, peuvent devenir mortelles si détectées trop tardivement. Dès lors, la question de savoir comment reconnaître un chinchilla malade se pose. Quelles sont les maladies les plus courantes contractées par votre rongeur ?
Reconnaître un chinchilla malade
D’ordinaire si vif et curieux, un chinchilla malade se reconnaît par un brusque changement de comportement. Votre rongeur sera prostré dans un coin de sa cage. Il semblera léthargique, sans force ni envie de bouger. Il mangera moins et sera sujet à un amaigrissement.
Par ailleurs, la consistance de ses selles changera. Normalement, elles ne sentent pas et sont de couleurs brunes. Malade, il peut présenter des selles molles, plus odorantes.
La malocclusion dentaire
Maladie courante chez les rongeurs et spécifiquement chez votre chinchilla. Une malocclusion dentaire arrive quand ses dents ne sont pas bien alignées. Ainsi, leur usure ne se fait pas correctement. Cette pathologie peut provenir d’une alimentation inadaptée à votre chinchilla. Avec des carences, mais aussi un trop-plein de sucre ingéré, votre rongeur verra sa dentition se détériorer. Qui plus est, s’il n’a pas assez de foin quotidiennement, il n’a pas le loisir de parfaire ses dents, de les tailler correctement.
Cela entraîne une perte de poids puisqu’il ne s’alimente plus correctement, voire ne s’alimente plus du tout. Il présentera de la bave puisqu’il n’avalera plus, étant donné que ça le fait souffrir.
Afin d’éviter l’apparition d’une malocclusion de type fonctionnelle, le chinchilla doit avoir à sa disposition de quoi ronger, une alimentation de qualité et équilibrée, du foin et vous devez connaître ses origines sur plusieurs générations, d’où l’importance de l’adoption chez un éleveur,ne pas faire plus d’une portée par an et bien évidemment ne pas faire reproduire des animaux atteints de malocclusion ou consanguins…Et oui les dents de votre compagnon poussent de 6 cm par an, ce n’est pas rien ! En cas de malocclusion avérée des visites très régulières chez votre vétérinaire s’imposeront afin de lui limer les dents (environ tous les 2 mois), ceci nécessitant une anesthésie. Cette maladie est très douloureuse pour le chinchilla et le traitement est lourd ; anesthésie, limage des dents, nécessité de gavage, antibiotique…
Le fur chewing
Votre chinchilla mâchouille ses poils. De fait, il présente un pelage avec des trous par endroit ou des poils cassés. Cette maladie est révélatrice d’un stress extrême et d’une peur réelle. Cette anxiété peut provenir d’une mauvaise alimentation tout comme elle peut trouver son origine dans l’environnement de votre chinchilla. En effet, si sa cage est installée dans une pièce trop bruyante, il peut réagir ainsi.
Vous devez réagir rapidement pour éviter des conséquences plus dramatiques comme une occlusion intestinale favorisée par l’ingestion de poils, ou bien les infections cutanées. Vous devrez trouver ce qui dérange votre rongeur et modifier ce qui doit l’être. N’hésitez pas à consulter votre vétérinaire qui vous aidera à comprendre l’origine du mal-être.
Il n’est pas prouvé que le fur chewing est héréditaire au sens propre, mais il y a un tout de même une prédisposition et un terrain favorable. Il y a des animaux certainement bien plus fragiles psychologiquement donc sujet à ce type de comportements. Les chinchillas souffrant de fur chewing ne doivent donc pas reproduire afin d’éviter la transmission de ce trouble comportemental.
Le trichobézoard
C’est l’une des conséquences du fur chewing chez votre chinchilla. En s’arrachant les poils, votre rongeur risque d’en avaler. Ces derniers peuvent se mettre en boule et venir bloquer le transit intestinal. Ainsi, vous remarquerez votre chinchilla qui ne s’alimente plus, qui reste prostré et qui souffrira de déshydratation. C’est une urgence vitale. Votre vétérinaire tentera un traitement médicamenteux pour relancer le transit intestinal. Si cela échoue, il procédera à une intervention chirurgicale.
La teigne du chinchilla
C’est un rongeur qui n’a que très peu d’infections cutanées. En effet, seule la Teigne peut en être à l’origine. Elle se déclare souvent quand vous élevez plusieurs chinchillas ou quand le vôtre entre en contact avec d’autres infectés. Vous remarquerez une perte de poils au niveau des yeux, autour de la bouche ou à la base de la queue.
Pour guérir la teigne, consultez votre vétérinaire qui procédera à une mise en culture et observera à l’aide de la lampe de wood de quel champignon il s’agit. Il prescrira alors un produit à appliquer sur les zones lésées. Manipulez votre animal avec des gants, mettez le quarantaine pour préserver les autres animaux, cessez les sorties et n’oubliez pas une désinfection rigoureuse car la teigne est transmissible à l’homme.
La constipation
L’alimentation de votre chinchilla est trop pauvre en fibres et, à l’inverse, trop riche en protéines. Du coup, il va être constipé, d’autant plus s’il ne se dépense pas assez. Ses crottes perdent leur aspect ovale. Elles deviennent plus petites et dures. Du sang peut également les accompagner.
Pour un retour au transit normal il est conseillé de prolongez-les sorties en dehors de la cage et d’adapter son régime alimentaire (nourriture adaptée, foin en quantité) On peut lui proposer un petit morceau de pomme fraîche et diluer dans l’eau du biberon un peu de jus d’orange. L’huile de paraffine est utilisée ensuite si ces premiers gestes n’ont pas permis un retour normal du transit.
Si le mal persiste, alors un traitement médicamenteux sera prescrit par le vétérinaire.
La diarrhée
Elle est moins courante chez votre chinchilla, mais peut survenir en cas de régime alimentaire non conforme. Elle peut également être la cause d’un virus ou de bactéries. Une diarrhée doit amener à consulter dans l’urgence. En effet, elle provoque une déshydratation importante et le décès peut survenir rapidement.
Pour réguler son transit, évitez les sorties, mettez-le à la diète durant 1 ou 2 jours et proposez lui uniquement du foin et de l’eau. On peut ajouter dans son eau un régulateur de flore intestinal et proposer un morceau de pain dur. Lorsque les crottes auront retrouvé leur consistance normale, il est possible de réintroduire progressivement l’alimentation.
Chaque jour nettoyez les planches et changez la litière. Si les symptômes persistent et que l’animal est apathique, recroquevillé dans un coin, s’il ne s’alimente pas et que les excréments sont glaireux et liquides, il faut consulter rapidement un vétérinaire et faire une analyse coprologique.
Des maladies bactériennes
Votre chinchilla peut contracter des maladies bactériennes très dangereuses et contagieuses comme la salmonellose, la listériose et la pseudotuberculose. Le pronostic est très sombre chez votre chinchilla. Pour la salmonellose par exemple, cela occasionne des diarrhées souvent sanglantes ainsi que des vomissements. Votre chinchilla ne mange plus et présente de la fièvre. Il risque de mourir. Vous devez l’emmener chez votre vétérinaire qui le placera sous antibiotique et antidiarrhéique ainsi que sous perfusion pour éviter une déshydratation.
Vous devez observer plusieurs choses chez votre chinchilla quotidiennement. Vous devez vérifier l’état de ses oreilles, de ses yeux et de ses dents. Au moindre signe inhabituel, comme des yeux ou des oreilles qui coulent, vous devez vous rendre chez votre vétérinaire.
De plus, ses dents ne doivent pas être source de problèmes bucco-dentaires. Vous devez vérifier qu’il n’y a aucun développement de bactéries à l’intérieur de sa bouche. Votre chinchilla doit manger suffisamment de foin pour user ses dents qui, comme chez tous les rongeurs, poussent continuellement.Enfin, vous observerez l’état de son poil, qui doit être brillant et propre. Un poil terne est le signe d’une maladie sous-jacente, voire d’un parasite, d’un pou ou d’une teigne.
La conjonctivite
La conjonctivite est l’inflammation de la conjonctive oculaire. L’animal a l’œil rouge qui coule et présente une petite substance blanche visqueuse au coin de l'œil qui peut dégénérer au jaune. L'œil peut aussi être partiellement ouvert. Vérifier tout d'abord qu'il n'existe aucuns autres symptômes. Un courant d'air peut provoquer ce type de problème mais parfois il accompagne une infection respiratoire ou être provoqué par un corps étranger (bien souvent du sable).
Il fat alors nettoyer au sérum physiologique avec une compresse stérile 1 à 2 fois par jour en l'absence d'autres signes. Ce nettoyage peut être complété d’une goutte matin et soir d’infusion froide de fleur de camomille romaine. Si d'autres signes l'accompagnent : toux, nez qui coule, apathie, consultez votre vétérinaire.
Le paraphimosis
C’est un problème dont peuvent souffrir les mâles. Il s’agit d’un anneau de poil qui se forme (bien souvent apures une saillie) autour du pénis et l'empêche de rentrer dans son fourreau. Le sexe de l’animal apparaît alors enflammé, tuméfié et le prépuce est rétracté. L’animal se lèche de façon inhabituel pour essayer de retire l’anneau de poil. C’est pour cette raison qu’il faut vérifier les mâles chaque semaine car ce problème s’il n’est pas pris à temps peut entraîner la nécrose des tissus et la mort du chinchilla. Si votre compagnon présente ce problème, il faut après avoir lubrifié le pénis retirer délicatement cet anneau. Pensez à consultez chez votre vétérinaire qui vous prescrira sûrement une pommade pour réduire l’inflammation.
L’infection
Il arrive que la femelle présente une infection utérine. On remarque alors un écoulement qui est odorant et de couleur suspecte (jaunâtres, bruns…). A la suite de la mise bas il faut donc observer régulièrement les parties génitales de la femelle pour dépister au plus tôt une telle infection, car tout état anormal doit être un signal d'alarme. Le fait de retirer le bain de terre durant la première semaine qui suit la naissance est aussi une précaution importante. L´intervention d´un vétérinaire est alors indispensable pour prescrire des antibiotiques car l'infection peut très rapidement dégénérer en septicémie. Veillez à ce que cette infection ne soit pas le signe d’un placenta non décroché de la paroi utérine ou d’un bébé momifié non expulsé.
Trousse à pharmacie
Compresses : Pour désinfecter des plaies, nettoyer les yeux, etc. Les compresses non tissées n’accrochent pas les plaies mais coûtent plus cher que les autres.
Seringues sans aiguilles : Pour gaver ou donner un traitement oral.
Gants stériles : Pour diminuer les risques d’infection. Ne dispensent pas du lavage des mains.
Rongeur Digest : A mélanger dans l’eau du biberon ou dans une seringue sans aiguille pour prévenir ou traiter les problèmes digestifs (constipation ou diarrhée). Trois mesures pour 45ml.
Critical Care : Pour gaver un chinchilla malade ou convalescent qui refuse de s’alimenter.
Trois cuillères à soupe pour 1kg, à diluer avec de l’eau chaude (deux fois le nombre de cuillères).
Jus d’ananas 100% jus de fruits de préférence bio: 2 ml deux fois par jour en cas de début de constipation.
Sérum physiologique : Pour nettoyer les yeux. Existe en dosettes.
Bétadine à diluer à 10% : à utiliser pour désinfecter les plaies. Existe en dosettes.
Argile : A appliquer sur une plaie désinfectée. Sert de pansement et évite les infections.
Soufre micronisé : A mélanger dans la terre à bain en prévention (1 demi-cuillère à café pour 500gr) ou complément
de traitement (1 cuillère à café pour 500gr) des mycoses.
Arnica 9CH (homéopathie) : Contre la douleur. Trois granules matin et soir en cas
de douleur aigüe.
Bouillotte : pour éviter l’hypothermie. Utile après une opération.
Rescue Remedy Kids (Fleurs de Bach) : En cas de stress. 3-4 gouttes par voie orale ou 2-3 sur chaque oreille.
Pince à épiler : Peut être utile pour démêler un anneau de poils chez le mâle.
Vitamines (Tonivit, Beaphar Multi Vit Complex, etc) : Normalement inutile pour les chinchillas ayant une alimentation équilibrée, mais aide les femelles allaitantes ou les chinchillas en convalescence.
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